Après avoir sauvé une balle de match à 5-4 dans la troisième manche, Serena Williams a fini par terrasser (6-7 [4], 7-5, 8-6 en 2h49') Elena Dementieva lors de la plus longue demi-finale de l'histoire du tournoi. Comme l'an dernier, elle affrontera sa soeur Venus pour le titre.
Peut-on parler de chance ? « Non, pas du tout. J'ai travaillé dur pour ça», s'offusque justement Serena Williams. Elle n'a pas de la chance, elle provoque la chance, prend sa chance et cela fait toute la différence. Si certains points vont hanter les prochaines nuits d'Elena Dementieva, le coup du sort ne prévaut pas. Surtout contre une championne de la dimension de Serena Williams. Si la chance sourit aux audacieux, l'Américaine peut devenir le meilleur emblème du dicton. Et la Russe apprécie à sa juste valeur le match : « Mon seul regret se situe sur la balle de match. J'aurais dû prendre plus de risques. Le passing est mon coup favori. Elle était très près du filet, j'aurais pu jouer long de ligne ou faire un lob. C'est le jeu. Mais c'était un gros combat et je suis très satisfaite de mon jeu aujourd'hui. Serena est une combattante. Moi aussi. C'était vraiment un très bon match. »
Quand la volée de revers de Serena Williams frôle la bande filet pour sauver une balle de match à 4-5 (30-40) dans le troisième set. Quand le coup droit décroisé de Serena Williams touche d'un millimètre l'intersection des lignes de fond de court et de couloir pour sauver une balle de 5-3 au deuxième set. Quand le coup droit d'Elena Dementieva touche le filet, atterrit pour quelques millimètres dans le couloir et offre le break à Serena Williams à 5-5 dans le deuxième set. Pourtant la Russe a tout tenté et a rarement aussi bien servi. «Je ne l'ai jamais vue aussi bien servir», avoue l'Américaine, impressionée par la qualité des première et deuxième balles adverses.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire